Le CIO souhaite une réforme de la lutte contre le dopage

Scpa BERTRAND
21.10.16 22:16 Commentaire(s)
le CIO et la lutte contre le dopage

Le CIO a annoncé, le 8 octobre 2016 lors du 5ème Sommet Olympique, vouloir réformer la lutte contre le dopage au niveau mondial.
Plusieurs recommandations ont été émises.

Le 5ème Sommet du CIO à Rio

Dès 2015, lors du 3e Sommet olympique, la commission exécutive du CIO avait adopté la Recommandation 15 de l’Agenda olympique 2020. Il y était suggéré ce qui suit :
    • "Rendre les contrôles de dopage indépendants des organisations sportives",
    • Prononcer les sanctions "par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS)",
    • Une "unité chargée de la collecte des renseignements" devrait être établie au sein de l’AMA.

La Session du CIO réunie en 2016 à Rio a accordé son plein soutien à toutes ces mesures.

Lors de son 5ème Sommet, le CIO a donc formulé de nouvelles propositions de principe "pour que le système de lutte contre le dopage de l’AMA soit plus solide, plus efficace, plus transparent et plus cohérent".

JO CIO et antidopage

Un système antidopage plus indépendant

Le CIO rappelle que "le système antidopage doit être indépendant des organisations sportives" et confirme la recommandation 15 de l'Agenda olympique 2020.

Mais le système antidopage doit également "être plus indépendant des intérêts nationaux".

Ainsi, le CIO recommande que l'AMA soit "investie d’un pouvoir accru à l’égard des Organisations nationales antidopage (ONAD)" et exerce "une supervision efficace des programmes antidopage nationaux".

Ou prendre un RDV en visio en ligne

Un système antidopage mondialement harmonisé

Le CIO souhaite que l'AMA mette en place "un système mondial centralisé de lutte contre le dopage".

    • Le niveau standard des contrôles doit être harmonisé par sport en étroite coopération avec la Fédération Internationale pour faire en sorte que les athlètes de tous les pays soient traités de manière égale.
    • Le niveau des contrôles ciblés doit être relevé.


Selon le CIO, l’entourage des athlètes (entraîneurs, médecins, physiothérapeutes,…) "doit être considéré responsable sur le plan pénal d’avoir facilité le recours au dopage".


Enfin, l'UNESCO, avec l’aide de l’AMA et du Mouvement olympique, aurait pour mission d'élaborer "un modèle de loi et en encourager l’adoption pour une harmonisation à cet égard à l’échelle mondiale".

Plus de transparence et une meilleure gouvernance

La Déclaration précise que l'AMA "devra continuer à assumer son rôle d’organisme régulateur dans la lutte mondiale contre le dopage en fixant les critères de conformité et en procédant à l’évaluation de toutes les organisations antidopage".

La nouvelle autorité chargée des contrôles de dopage, constituée dans le cadre de l’AMA, devra connaitre :

  • une séparation des tâches clairement établie entre les organes de régulation et de contrôle,
  • une capacité de renseignement et d’investigation à bâtir.

Financement accru

Le Mouvement olympique est prêt à apporter un financement accru aux côtés de ses partenaires, les gouvernements. L’augmentation de son financement dépendra de la mise en œuvre des réformes par l’AMA et s’appuiera sur les résultats fournis par l’AMA après la révision du système antidopage.

Déclaration de l'AMA

Agence Mondiale Antidopage et Jeux Olympique

L’AMA a accueilli favorablement toutes les propositions formulées par CIO.

Selon son Président, "le Sommet d’aujourd’hui est un jalon de plus dans notre démarche visant à consolider l’AMA et le système antidopage mondial. Les recommandations mises de l’avant aujourd’hui seront étudiées, avec celles qu’ont formulées d’autres partenaires sur des sujets clés tels que le modèle de gouvernance et de financement de l’AMA, les conséquences de la non-conformité, les enquêtes et les contrôles".

Ces recommandations seront présentées à la réunion du Conseil de fondation de l’AMA, le 20 novembre 2016.

Scpa BERTRAND